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Lise Meitner, la mère de la fission nucléaire

Lise Meitner est une physicienne autrichienne qui, dès l’obtention de son doctorat de physique, rejoint l’avant-garde de la recherche de la radioactivité à Berlin. En 1907, elle est assistante de Max Planck et commence à travailler avec Otto Hahn.

La collaboration d’Otto Hahn et de Lise Meitner s’avère efficace car elle associe une physicienne et un chimiste offrant un grand champ de compétences à leur binôme. A partir de 1934, ils entreprennent un projet nommé « projet uranium ».

Leur but ? Il est simple : créer un élément encore plus lourd que l’uranium, qui est l’élément le plus lourd qu’on puisse trouver dans la nature. Comment ? En le bombardant de particules lourdes. En réalité, il est quasi impossible techniquement d’alourdir l’uranium. Quand on bombarde de l’uranium, on n’obtient pas un élément plus lourd mais l’inverse : l’uranium se fissure. Ça s’appelle la fission nucléaire. Le projet uranium en 1938 aboutit à la découverte de la fission nucléaire. Malheureusement, Lise Meitner est contrainte de s’exiler en Suède à cause de la montée de l’antisémitisme en Allemagne Nazie. Par une correspondance importante avec Otto Hahn, elle l’aide à comprendre et à mettre en place des recherches

Otto Hahn pratique une série d’expériences mises au point avec Meitner pour réaliser la fission. Et ça marche ! En 1939, il publie ses résultats dans un important journal scientifique allemand sans nommer Meitner : parce que juive, elle ne peut figurer comme coauteur de la publication.

C’est à Otto Hahn, seul, qu’on décernera en 1944 le prix Nobel de chimie.

De plus, on sait que Lise Meitner rejeta catégoriquement l’invitation qui lui fut faite de participer à la conception de l’arme atomique, car elle “ne voulait rien avoir à faire avec une bombe.”

Elle meurt en 1968 à ses 90 ans. Son neveu inscrit sur sa tombe : «Lise Meitner, une physicienne qui n’a jamais perdu son humanité ».